Le saviait-vous #001 - le Théâtre
Mesdames, mesdemoiselles et messieurs, voici le tout premier épisode de Le saviait-vous ?, l'émission qui vous culture le cerveau ! Vous croiviez que Molière était le nom d'une plante grimpante ? Alors, cet épisode sur le théâtre est fait pour vous !
SCRIPT DE L'ÉPISODE
Bonjour et bienvenue dans ce premier numéro de Le saviait-vous ?, l'émission qui vous culture le cerveau !
Aujourd'hui, nous allons parler du théâtre, de l'Antiquité, jusqu'à nos jours.
Le mot <théâtre> vient du grec theos (dieu) et du préfixe péjoratif -âtre : il désignait en effet au départ un dieu médiocre qui utilise mal ses pouvoirs et qui provoque des catastrophes.
Le mot <théâtre> ne sera utilisé au sens actuel de représentation sur scène d'une œuvre fictive qu'à partir des spectacles grecs et romains mettant en scène des figures de la mythologie [de mythos, mensonge et de logos, parole, donc l'art de raconter des mensonges] telles Hermès, la déesse du parfum, Nike, la déesse des vêtements et Aphrodite, la déesse du mal de tête. [« Oh non ! Pas ce soir, j'ai la migraine ! » dit-elle à Apollon]
À cette époque, les pièces de théâtre étaient jouées dans des estrades en plein air, comme le Colisée d'Athènes, et duraient en moyenne 3 jours, ce qui obligeait les acteurs à porter des masques pour cacher leur fatigue.
Ces pièces étaient souvent entrecoupées de combats de gladiateurs pendant les entractes pour ne pas que les spectateurs s'ennuient trop, même après 70 heures de spectacle.
C'est d'ailleurs du théâtre grec que vient l'expression Deus ex machina (la machine à remonter dans le temps des dieux), qui était couramment utilisé pour dénouer l'intrigue pour montrer au personnage principal les évènements qui se sont déroulés, et qui désignera par la suite toutes les petites ficelles scénaristiques qui permettent de détricoter l'intrigue à la dernière minute ;
il en est de même pour l'expression "sauter par-dessus le requin" qui tient son origine du mythe de Philippère mis en scène par Platon, qui a connu un tel échec critique qu'il fut obligé de s'exiler d'Athènes.
Au Moyen-Âge, les pièces de théâtre ont grandement perdu de leur popularité, malgré le succès des Gépéthées, des farces en trois actes mettant en scène la rencontre entre les personnages de la Bible et les Français de cette époque, comme la fameuse pièce Mondurée chez les Cunistes de Crestiens de Troyes.
Il faudra attendre le XVIe siècle après JC pour que l'art théâtrique revienne sur les devants de la scène avec le baroquisme : du mot <baroque>, "maison close", le baroquisme est comme son nom l'indique "un gros bordel", ou plus exactement l'abandon de règles précises dans le théâtre.
L'exemple le plus célèbre d'œuvre baroquiste est le Cid de Corneille Ébernie - plus connu sous le nom de Corneille - [scène avec "Eugénie" qui pointe Rodrigue avec son épée : « Je vais te la faire bouffer, ton épée, connard ! »]
qui raconte l'histoire de deux malfrats, Rodrigue et Zénul, dont la boisson préférée est le cidre de la marque "Cid" (d'où le titre) et qui font du trafic d'organes. [« Rodrigue, as-tu du cœur ? » - « Oui, connard. Vas-y, aboule la monnaie ! »]
Une des scènes les plus mythiques reste la scène de Rodrigue sous l'orage, quand il se demande s'il doit tuer le père de sa fiancée Eugénie car il les a escroqués, d'où est tirée la célèbre réplique : « Orage ! Ô désespoir ! ».
Et quand Rodrigue se fait toucher par la foudre, il trouve enfin la réponse à son dilemme et décide de kidnapper Eugénie ; voilà pourquoi, on appelle de nos jours ce genre de révélation un "éclair d'Eugénie".
Mais au siècle suivant, il a été décidé de recadrer le théâtre et de lui donner de nouvelles règles. Par exemple, les pièces de théâtre qui se prenaient un tant soit peu au sérieux se devaient d'être écrites en vert, et non pas en noir ou en bleu, même si l'encre verte n'est pas ce qu'il y a de plus lisible.
Le pionnier de ce mouvement nommé "classisme" est Jean-Baptiste Poke-l'Ain alias Molière ; en effet, bien que marié à la comtesse Kon-Narive,
il avait une maîtresse bourgeoise et médecin avec laquelle il avait régulièrement des rapports jusqu'au jour où elle lui dit : « Elle était molle hier ! », ce qui vexa énormément Jean-Baptiste, qui quitta donc sa maîtresse et changea son nom de scène. Voilà pourquoi il se moque sans arrêt des bourgeois et des médecins dans ses pièces.
Par ailleurs, les pièces de Molière étaient de formats très variés : comédies-ballets, [pièce de théâtre entrecoupée de morceaux de ballets] ballets-théâtres, [pièce de ballet entrecoupée de morceaux de théâtre] ballets Damlphiont [inventés par Charles Damlphiont, pièce de théâtre chantée comme une pièce de ballet] et placarra-ballets, [venant d'Espagne, pièces de théâtre entrecoupées de corridas sous la forme d'une pièce de ballet] toutes flattant le roi Louis XVI qui lui donna toute sa bénédiction.
Malheureusement, c'est à cause de ça qu'à la Révolution française, Molière s'est fait guillotiner pour avoir toujours été du côté de la monarchie.
Puis vint le courant romanticiste avec comme chef de file Victor Hugo.
Après avoir essuyé des retours extrêmement négatifs après avoir adapté au théâtre le roman Voyage en Palomie de Jules Verne où l'on retrouve pour la 1re fois le personnage du Marsupilami,
Hugo restait plusieurs heures par jour enfermés dans sa chambre, essayant de comprendre pourquoi le monde entier ne reconnaissait pas son génie. Sa femme, excédée, lui a alors dit : « Mais tu ne vas pas en faire tout un drame, quand même !? ».
Alors, il écrivit Herr Nani, un drame sur un jeune allemand du XIVe siècle qui ne trouve pas sa place dans la société.
Cette pièce fit scandale, en majeure partie à cause de la scène du petit brin d'herbe qui parle à une tombe, qui fut extrêmement critiquée à cause de son invraisemblance.
N.B. : Vous remarquerez un spectateur inhabituel dans le public.
La polémique fut tellement intense, qu'elle déclencha une bataille telle entre les classistes et les modernes qui dégénéra en véritable guerre civile qui ira jusqu'à la défaite des Français lors de l'invasion allemande de 1882 [« Victoire 1 à 0 ! »].
On peut aussi noter dans ce mouvement la pièce Spectacle dans un fauteuil de Musset dont la particularité est qu'elle se joue sur une scène en forme de grand fauteuil.
En dehors de la France, le théâturge le plus connu reste l'écrivain angleterrien Shakespeare.
Il a choisi son pseudonyme en lisant dans le Times une critique d'une de ses œuvres où on le qualifiait de « poseur who shakes pear » - c'est-à-dire, de prétentieux foldingue.
En effet, il a écrit entre autres le drame tragi-mélancolique The True Tragedy of Richard Duke of York and the Good King Henry the Sixth Under the London Big Wheel Building With the Yes Needs the No to Win Against the No (ou en français, Henri VI partie 4)
où il dénonçait la construction de la grande Roue de Londres car elle l'empêcherait de voir Big Ben depuis sa chambre.
Il est d'ailleurs le premier metteur en scène à faire des caméos dans ses propres pièces de théâtre, par exemple dans la scène de la boîte de nuit dans Hamlet - qui est par ailleurs la contraction de ham omelette : "omelette au jambon", plat dont raffolait Shakespeare -. Il fait une autre apparition dans le mariage de Roméo et Juliette où il joue une demoiselle d'honneur.
Une dernière adecdoque* pour finir : le terme anglais <feature>, qui indique la présence d'une personne ou d'un personnage dans une œuvre de fiction, n'est rien d'autre que la déformation du mot <theatre>, le théâtre.
*déformation issue de la web série Merci qui ? sur Allociné.
Et voilà ! Ce premier épisode de Le saviait-vous ? est déjà terminé. Vous voilà maintenant assez culturé pour briller en société et montrer à vos amis votre supériorité intelligencique.
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PS : Dans la vidéo de base, ma voix est accélérée 1,15 fois.
Pour la vidéo à la bonne vitesse, cliquez ici : https://www.youtube.com/watch?v=gb7WTU4gESM&list=UUxXuHO0GujzLe8IvBvVMsAA